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Une start-up de Coppet innove
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Le marché des terminaux de paiement mobiles est très porteur, selon la société Be-Cash.
Une start-up de Coppet se lance dans le bouillonnant marché des terminaux de paiement mobile. Be-Cash, fondée l’an dernier et employant quatre personnes, entend «révolutionner» ce secteur grâce à des instruments extraordinairement efficaces proposés à des prix imbattables.
«Nous vendons dès 99 francs des terminaux mobiles permettant aux commerçants d’encaisser leurs clients et de recevoir l’argent tout de suite sur leur compte», lance Malik Khalfi, cofondateur de Be-Cash. Sur les appareils concurrents, les transactions mettent jusqu’à six jours à s’opérer et le commerçant doit obligatoirement être muni d’un téléphone dernier cri.
L’écosystème du paiement sans espèce est bouleversé depuis que la société américaine Square a lancé en 2010 outre-Atlantique un système permettant à n’importe quel petit vendeur d’accepter les émoluments électroniques par smartphone.
En Europe, plusieurs jeunes pousses ont lancé des services similaires, dont la société suédoise iZettle ou la PME allemande SumUp. Cette dernière, associée à la banque UBS depuis le mois de mai dernier, a vendu près de 4000 terminaux en Suisse. A des coiffeurs, des chauffeurs de taxi, voire à des particuliers.
Le modèle scandinave
Chaque année, environ 40 000 sociétés voient le jour en Suisse. «Beaucoup doivent fermer leurs portes pour des problèmes de trésorerie; ce sont ces dernières que nous visons», souligne Malik Khalfi. Les appareils de Be-Cash sont fournis par son partenaire iPay, une société luxembourgeoise. Ils sont construits en Chine.
La start-up vend les terminaux sur son site depuis le début de l’année et espère pouvoir les écouler en grande surface d’ici à cet été. Pour stimuler les ventes, comme avec SumUp, un partenariat avec une grande banque est en cours de négociation.
Le marché, selon l’entrepreneur, est immense et bousculé par l’arrivée de Be-Cash: «Depuis de nombreuses années, les commerçants suisses ont pris l’habitude de payer leur terminal entre 2000 et 3000 francs. Ils sont donc surpris par l’arrivée d’une solution dix fois moins chère. D’ailleurs, nous faisons face à des réactions plus ou moins similaires à celles d’EasyJet lors de son lancement. Souvenez-vous de leurs offres à 69 francs, les gens étaient surpris, mais les ont rapidement adoptées», relève Malik Khalfi.
Les technologies incitent toujours plus de petits commerçants à recourir à ces instruments. Le fait que dans plusieurs pays de nouvelles lois prohibent les transactions en espèce au-delà d’un certain montant galvanise encore davantage la demande. En Suisse, près d’une transaction sur deux s’effectue avec une carte, une part en croissance, qui reste néanmoins bien moins élevée que dans les pays scandinaves.
En Suède, la pancarte «Vi hanterar ej kontanter» («Nous n’acceptons pas les espèces») accompagne même les vendeurs de vins chauds à Noël. Une bonne tendance pour l’économie: «Le cash coûte à chaque pays entre 0,5 et 1,5% de PIB pour l’imprimer, le distribuer et le protéger. Un montant qui serait mieux utilisé à d’autres fins», a souligné Ajay Banga, le directeur de Mastercard dans un récent forum.
La concurrence réagit
Cette effervescence a poussé les traditionnels leaders sur le marché des terminaux, le groupe SIX et la société Aduno, à réagir. L’entreprise zurichoise a lancé un système similaire, mCashier, en septembre et la société tessinoise propose depuis peu son Ingenico Mobile.
Eux ne communiquent pas sur leurs ventes mais disent que pour l’instant le marché reste beaucoup moins important que celui des terminaux classiques, non mobiles. Ils sont plus chers à l’achat, mais la commission prélevée à chaque transaction est moindre, ce qui permet aux entreprises d’une certaine taille, comme Coop et Migros, de s’y retrouver. (TDG)